TAGUA, l'ivoire végétal
La noix de TAGUA est la graine d'un palmier tropical que l’on trouve principalement en Colombie, au Pérou et en Equateur : Phytelepha Macrocarpa.
Le Phytelepha Macrocarpa pousse naturellement dans les forêts denses et ombragées de l’Amérique équatoriale, au flanc des vallées, entre 300 et 1 200 mètres d'altitude.
Lorsque les fruits sont mûrs, ils tombent au sol, l’albumen qu’ils contiennent durcit.
Le Phytelepha Macrocarpa était une manne pour les indiens Quechua : ils en consommaient le bourgeon terminal, buvaient le lait sucré contenu dans les fruits avant qu’ils ne soient mûrs, ils taillaient des bijoux et des objets dans les graines, se servaient des feuilles pour recouvrir leurs huttes, de l’écorce des graines comme combustible.
Au moment de sa découverte par les Européens, l'ivoire végétal connaît un certain succès. On utilise l’ivoire végétal alors appelé COROZO pour la fabrication de boutons et de petits objets décoratifs mais l’avènement de l’industrie des plastiques fait péricliter la production.
Depuis quelques années, on redécouvre l’ivoire végétal pour la fabrication des bijoux, ses avantages sont considérables. C’est une alternative à l’utilisation de l’ivoire d’éléphant, espèce en voie de disparition : un arbre donne en un an le même poids d’ivoire qu’un éléphant de 6 tonnes. La récolte ne nécessite aucun produit chimique puisque l’arbre pousse naturellement. La récolte et la taille offrent aux populations locales un nouveau revenu, et les incitent à entretenir la forêt.